Une fois n'est pas coutume, 3 nulles.
Ce tournoi particulièrement spectaculaire de Saint-Louis confirme que les échecs modernes donnent lieu à des combats plus acharnés qu'il y a 20 ou 30 ans, quasiment expurgés des fameuses "nulles de salon" qui foisonnaient auparavant. Même lorsqu'une ronde, comme ici la 9e, accouche de trois nulles, le moins que l'on puisse dire est qu'elles émanent de parties à couteaux tirés. Et, fait assez peu fréquent également, c'est le même jour, avec la même couleur, et au même moment de la partie (au cœur de la finale), que les n° 1 et 2 mondiaux (Carlsen, et Caruana au liverating), ratent un gain assez élémentaire ! La toute première erreur du tournoi pour l'Italien...

De son côté, Maxime Vachier-Lagrave a choisi de délaisser les grands débats théoriques contre Veselin Topalov. Le début Réti atypique ne lui octroya pas d'avantage et dans le milieu de jeu, la position du Bulgare semblait même légèrement plus agréable, à cause notamment du Fou blanc bizarrement placé en a3. Rien de dramatique cependant, et par un jeu actif et précis, le Français conserva l'égalité. A l'orée de la dernière ronde, la première interrogation qui subsiste est la suivante ; quelle sera l'ampleur de la victoire historique de Fabiano Caruana, qui a 8/9 et qui aura les noirs contre Levon Aronian ? L'autre interrogation concerne la deuxième place ; Carlsen dispose d'un demi-point d'avance sur Topalov (5/9 contre 4.5), qu'il affrontera justement avec les noirs.

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