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Marie Moulin   

17/11/2020

Présentation de l'équipe de France, qui participe à la première Olympiade d'échecs en ligne pour les personnes en situation de handicap du 21 au 27 novembre.

Marie Moulin

Je m'appelle Marie Moulin, j'ai 32 ans, je suis atteinte d'une diplégie spastique de Little (syndrome de Little) depuis ma naissance prématurée.

Les échecs ont déboulé dans ma vie à l'âge de 7 ans (apprentissage à l'école). La discipline n'étant plus proposée au collège, j'ai poussé les portes du club de Saint-Dié-des-Vosges. Un brin réservée au départ, c'est avec la bienveillance et l'aide appréciée de Rudy, Philippe, Jean-Luc, Dédé, Karim, Jonathan et bien d'autres que je me suis lancée dans la compétition à l'âge de 14 ans.

S'en est suivie ma plus belle expérience, le Championnat de France des Jeunes à Reims en 2004, dans la catégorie des minimes. La kiné et les études post baccalauréat m'ont poussée à déménager en Alsace, et à quitter à regret mon club de cœur vosgien. Par chance, j'ai pu intégrer un petit club à l'état d'esprit équivalent : depuis 2006, je fais mes armes au sein du FFCI HOENHEIM (banlieue nord strasbourgeoise). Convivialité, bonne humeur, compétitivité (Nationale 3 pour l'équipe 1) et handi sport y sont de mise (Philippe, Michel, Anita et Emmanuelle forment notre handi team de choc depuis quelques saisons).

En commençant les échecs, je ne savais pas encore à quel point la discipline allait m'aider dans la vie de tous les jours (concentration, persévérance, patience, combativité, remise en question, orientation dans l'espace...), ni à quel point j'allais devenir "une mordue" de ce jeu... Si l'on m'avait dit que j'allais décrocher plusieurs titres régionaux et avoir l'honneur de représenter mon pays avec une sélection en équipe de France, je ne l'aurais probablement pas cru...

Les objectifs lors de ces Olympiades sont simples : me faire plaisir, faire trembler mes adversaires (en espérant que le travail fourni ces derniers mois va porter ses fruits), faire vibrer mon club et pourquoi pas apporter un peu de rêve à tous ceux qui en ont besoin en ces temps difficiles.