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Robert Crépeaux Champion de France 1924   

23/02/2021

La Fédération Française des Échecs remercie Georges Bertola qui nous a autorisés à reproduire ici cet article, à retrouver sur Europe-Échecs.

Les Jeux Olympiques de Paris sont l'événement majeur qui passionne la France cette année-là et une initiative française sera à l'origine de la création de la FIDE et du premier tournoi olympique d'échecs.

Jouée dans l'ombre de ce grand événement, cette deuxième édition du championnat de France va connaître un succès inattendu; alors que le championnat de France 1923 n'avait enregistré que 4 concurrents, celui de Strasbourg fut au contraire un véritable marathon avec 13 joueurs qui s'affrontèrent du 31 août au 7 septembre 1924.

Au premier rang : A. Goetz, P. Vincent, G.Renaud, A. Gibaud, R. Crépeaux. Au deuxième rang : F. Lazard, H.Bertrand (entre Goetz et Vincent) A, Chéron, A. Muffang, X-X-X. Tout derrière à droite de l'affiche M. Duchamp. Si quelques lecteurs réussissent à identifier d'autres joueurs veuillez réagir !

«Il est d'ores et déjà certain que notre épreuve nationale remportera cette année un succès plus vif que l'an dernier, qu'elle donnera lieu à des luttes acharnées et que la décentralisation très combattue, décidée par la Fédération, loin de nuire à l'expansion de notre jeu lui sera au contraire fort propice.» Le Bulletin de la FFE

Le 18 juin 1922 s'était tenu à Strasbourg le premier Congrès des Clubs d'échecs de l'Alsace-Lorraine « désannexée » précisait le Bulletin no.4 de la FFE. A cette occasion fut fondée « La Fédération des Echecs de L'Est », organisatrice du tournoi avec le concours de la FFE.

Donnons la parole à Alphonse Goetz (1865-1934) vainqueur du championnat de France des amateurs à Lyon en 1914 et qui avait un point de vue plus nuancé.

«Je me suis rendu dans ma ville natale dès samedi 30 août, un peu inquiet du nombre considérable des joueurs que la Fédération avait admis. J'espérais qu'il y aurait quelques défaillances, mais cet espoir fut déçu, ainsi que celui de répartir les concurrents en deux tournois, pour donner aux vraiment qualifiés la faculté de jouer à loisir et à tête reposée. Mais la Fédération veillait et mes suggestions furent écartées. Il fut décidé qu'on jouerait à treize (M. Nédélec, du Cercle de Nantes, n'ayant pas paru), que les treize rondes ainsi nécessaires, puisque chaque tour comportait un exempt, seraient joués à raison de deux par jour, de dimanche à vendredi, le dernier tour devant être joué samedi. J'avais prédit à ces Messieurs qu'ils seraient occupés tous les jours jusqu'à minuit et presque tous les matins pour les parties suspendues, mais le délégué de la Fédération m'ayant objecté que j'avais moi-même pris part au tournoi de Lyon en 1914 où l'on jouait également deux parties par jour je m'inclinais.»

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