Histoire de la FFE (de 1921 à 2009)
19/02/2021
Au bout de 7 ans, Augeix se retire. Il avait été dans les faits, président, secrétaire et trésorier. Il laisse une fédération riche de 9.000 membres et dotée d'une direction des jeunes et d'un premier classement national (l'indice de valeur de performance).
Après un intermède d'à peine une année de Fernand Supper, c'est Raoul Bertolo, le fondateur d'Europe-échecs, qui accède à la présidence en 1970.
Il organise les Olympiades de Nice de 1974. Superbe réussite sur le plan technique, mais très lourd déficit financier. Le bureau fédéral en sort laminé et Raoul Bertolo démissionne peu après.
Jacques Lambert passe alors de la direction des jeunes, qu'il occupait depuis 1969, à la présidence qu'il va garder 11 ans. A son actif, il peut s'enorgueillir d'avoir doté la Fédération d'un ensemble de structures administratives et de règlements, et surtout d'avoir réussi à faire sortir des bistrots la majorité des clubs. Mais en 1987, sa majorité le làche et il décide de ne finalement pas se représenter.
Une fonction professionnalisée
Depuis lors, sous la houlette de Raoul Bertolo, revenu pour deux ans à sa tête, puis surtout Jean-Claude Loubatière (photo), la FFE poursuit son ascension. Ses joueurs, ses arbitres, ses compétitions la situent aux premiers rangs, et ses structures sont désormais les plus complètes du monde. Au grand regret de tous, Jean-Claude Loubatière, qui restera, de l'avis général, celui qui, pour l'instant, aura le plus apporté à la FFE sur le plan technique, disparaît en 2004. Jean-Claude Moingt lui succède en 2005, après deux courts intérims assurés par Georges Beck et Jean Bertrand.
Le premier mandat du clichois marquera un tournant dans l'histoire des présidents de la FFE. Le siège fédéral revient sur Paris après 44 années d'exil en province, et en 2008, le Comité directeur officialie la profesionnalisation de la fonction de président en le salariant.
"Aujourd'hui, on ne peut plus être président de la FFE et avoir une activité professionnelle à côté", explique Jean-Claude Moingt.
Sources et bibliographie
• Le Bulletin de la Fédération Française d'échecs.
• Le Larousse du jeu d'échecs
• Le site Internet Héritage des échecs français (http://heritageechecsfra.free.fr) est consacré au patrimoine échiquéen français. Il contient notamment de nombreuses photos et des biographies de plusieurs présidents de la FFE
• Le Fonds Raymond L'Hoste à la bibliothèque d'alençon comprend plusieurs centaines d'ouvrages et de magazines échiquéens. Dont la quasi-totalité des Bulletins de la FFE depuis 1922 et les Cahiers de l'échiquier Français de Gaston Legrain.
• Jeu d'échecs et guerre de 1910 à 1924, par Robin-Gaël Vinsot, un jeune historien qui a mené une étude universitaire sur le jeu d'échecs autour de la Première Guerre mondiale.