Nous avons dû ajouter des tables et étions en rupture de jeux ! Les ateliers, c'est aussi, 20 jeunes qui viennent régulièrement dont 6 filles (phénomène nouveau sur la BFM de Beaubreuil) ! Nous observons aussi que les réguliers restent durant les 2 heures et ont envie de jouer et de progresser ! Ils se corrigent les uns les autres, analysent, posent des questions sur les meilleurs coups à jouer... C'est parfois frustrant, pour nous animateurs, de ne pas pouvoir leur offrir davantage d'ateliers et de possibilités de tournois ! Nous nous interrogeons sur une possibilité de créer des annexes au club, s'il y aurait un intérêt à cela ! Créer des tournois à proximité des quartiers pour prendre en compte les difficultés liés aux déplacements (famille monoparentale, sans permis, sans véhicule...), un moyen de prendre en charge leurs licences, ou d'en réduire le coût un peu sur le mode des licences scolaires, afin que les tournois qui pourraient être proposés aient un sens sur le plan compétition localement mais aussi nationalement !

Depuis que nous avons commencé ces ateliers en septembre 2018, 4 personnes ont rejoint le club (2 femmes, 1 homme et 1 jeune). Les jeunes qui poursuivent les ateliers, ont montré de l'intérêt au fait que l'un de leur camarade nous a rejoints ! Ils sont en demande également d'informations plus générales sur les échecs : les champions actuels locaux, nationaux... les autres manières de jouer aux échecs : parties à l'aveugle, simultanées, cross échecs, chess boxing...

5. Conseilleriez-vous ce type d'animation aux autres clubs ? Avez-vous un conseil à donner à ceux qui souhaitent se lancer ?

Je recommande ce type d'animation lorsque la démarche tend à l'ouverture du jeu d'échecs vers un large public et lorsqu'on y voit aussi un moyen d'agir sur un plan éducatif. Il ne faut pas s'attendre a avoir des résultat immédiats en termes de nouveaux licenciés ! Les résultats sont à long terme, au moins un an voir deux ans ! Mais il y a un impact transversal, dépoussiérer l'image associé aux échecs : à savoir un jeu ennuyeux réservé à une élite de personnes âgées et dans lequel les femmes n'auraient pas leur place. Pour se lancer dans un projet comme celui-ci, il faut croire en la démarche ! Si vous n'êtes pas convaincus, vous ne pouvez pas convaincre ! Il faut également avoir des moyens humains, des bénévoles qui se mobilisent ! Nous avons aussi utilisé les médias pour communiquer autour du projet : les BFM et centre sociaux ont publié les activités sur leurs réseaux, le LEC Echiquier Limousin a communiqué via son site et son compte Facebook, le journal local "Le populaire" et la radio "France Bleu Limousin". Sur quelques événements, nous avons bénéficié du support télévisé par "France 3 Limoges".

Aujourd'hui, le projet a pris de l'ampleur et a suscité l'intérêt de la Ville de Limoges. Ils vont nous permettre de continuer en nous finançant quelques heures pour rémunérer 3 animateurs-référents (un par bibliothèque). Les centres sociaux financent également l'intervention de l'animateur.

Le LEC Echiquier Limousin remercie ses partenaires les Bibliothèques Francophones Multimédia de Limoges Beaubreuil, La Bastide, Val de L'Aurence, les Centres sociaux, la Ville de Limoges, la FFE, radio France Bleu Limousin, le Populaire, France 3 Limoges et ses bénévoles qui ont permis la réalisation de ce projet.

Nous souhaitons remercier Sandrine Proupin d'avoir répondu à nos questions !