Alors, je pose la question, tout comme d'ailleurs à l'ancienne CCEG : n'y a-t-il pas en ce cas conflit d'intérêts à tous les niveaux ? Bien sûr que si ! Il n'est en effet pas plus sain d'avoir un président de ligue également membre du comité directeur. Et si nous allons plus loin, quid des rémunérations des arbitres s'ils sont élus au même CD ? etc.

La raison de tout cela est fort simple : nous sommes une fédération très petite et les acteurs désireux de s'engager dans des postes à responsabilité sont rarissimes. Tant et si bien qu'ils sont souvent en charge d'autres responsabilités ou emplois, pour notre plus grand bonheur d'ailleurs.

Le monde des échecs fédéraux peut-il sérieusement appliquer des règles dites «?éthiques » des très grandes fédérations ? Nous sommes là pour aider, chacun comme il le peut, sans compromettre nos vies professionnelles ni impacter de trop nos vies personnelles, non ?

Quelqu'un de normalement constitué peut-il imaginer que je liquide Europe Echecs et les collaborateurs parce que je donne bénévolement quatre années de ma vie à la fédération ?

Il n'y a pas à répondre à l'absurde, d'où mon silence.

L'équipe Europe Echecs en revanche vit très mal, et depuis quelques mois déjà, ces attaques répétées. Après avoir fait mine de ne pas le voir, j'ai dû me résoudre à accepter son vœu de défaire tous les liens qui existent. Une lettre recommandée est parvenue à la fédération mettant un terme à ce « partenariat ».

Disons que « ce n'est qu'un au revoir ». Ceux qui secouent le chiffon rouge à chaque occasion se rendront rapidement compte que cela ne changera rien à la santé des clubs. Que nous avons plus à gagner à travailler ensemble, que le monde vient brutalement de basculer et qu'il faudra s'y adapter.

Je continuerai de travailler pour la fédération, pas d'inquiétude. Car je le répète, ce sont les clubs qui m'ont élu et non la poignée de perpétuels revanchards.

Longue vie à la fédération, longue vie à Europe Echecs. Nous sommes et resterons une famille. Bon courage à tous ceux qui se battent pour sauver cette rentrée, nous sommes là, ne lâchez rien ! Nous y arriverons !

Bachar Kouatly

Texte publié dans le Cahier fédéral d'Europe Echecs de septembre 2020