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Pause naturelle   

30/12/2019

Salut Fred

Je reviens de Cap-échecs où j'ai arbitré l'open du cavalier. Dans cet open se trouvait un joueur en fauteuil (John Kennedy). Lors d'une ronde, il m'a appelé pour me demander de pouvoir aller aux toilettes alors qu'il ne lui restait que quelques minutes à sa pendules (environ 7) (il restait plus d'une demi-heure à son jeune à son jeune adversaire). Bien que sa table fixe ait été placée proche de la sortie de la salle, je savais qu'il lui fallait plus de temps pour répondre à son besoin naturel. Sa demande était assortie d'une demande de mettre sa pendule en pause !

J'avais 2 solutions :

- La première aurait été d'appliquer la réglementation stricte (pas de pause pour aller aux toilettes - il perdait au temps ou il attendait la fin de la partie en espérant ne pas avoir d'accident !)

- La deuxième : répondre favorablement à sa demande !

J'ai choisi la deuxième solution (tout en expliquant la règle "officielle" à son jeune adversaire qui a accepté ma proposition - fairplay palois !!!).

John a pu aller aux toilettes, il en a eu pour plus de 10 minutes et la partie a repris (nulle à la fin !!!).

Il me semble qu'il va falloir préciser quelque chose dans nos règlements concernant les PMR car il est évident que malgré toute la bonne volonté, il faut se rendre à l'évidence que le passage aux toilettes prend plus de temps que pour les personnes valides

à+

Jean-Luc FEIT

Bonsoir M. Jean Luc

C'est avec un grand plaisir que je réponds officiellement et sincèrement à ta demande transcrite ci-après.

En effet, au-delà du symbole et de l'émotion générer par le contexte, sur ce thème aucun règlement ne pourra se substituer à inintelligence d'un arbitre.

En la matière, il est en effet impossible de créer des généralités, mais dans le cas présent la bonne décision a été prise. BRAVO !

Cet exemple doit être mis en lumière pour faire évoluer les mentalités.

Au risque de déplaire aux amateurs de verres à moitiés vides, je souhaiterai qu'on puisse tirer de belles leçons de ce joli exemple.

Pour cela, je reste à votre écoute

Amitiés

Frédéric LOYARTE

Directeur National du Handicap

Bonjour,

Le préambule des règles du jeu précise que ces dernières ne sauraient couvrir la totalité des situations pouvant survenir au cours d'une partie.

Il y est précisé également que des règles trop détaillées pourraient priver un arbitre de sa liberté de jugement et l'empêcher par là même d'apporter une solution à un problème qui lui soit dictée par l'équité, la logique et la prise en considération de circonstances particulières.

La situation décrite par Jean-Luc me parait être une circonstance particulière à laquelle il a répondu avec intelligence et bon sens.

Laisser tourner la pendule aurait été très handicapant puisque dans le cas présent cela se serait traduit par la perte de la partie.

J'ose espérer qu'au cours de nos nombreux opens français, nos confrères arbitres n'agiraient pas autrement.

Ne jamais ajouter du handicap au handicap…

AI Gérard HERNANDEZ