ffe

Un arbitre vous répond

19/05/2017

Que vous soyez joueur ou arbitre, si vous avez des questions concernant les règlements, que ce soit à propos des règles les plus élémentaires ou des cas les plus tordus, n'hésitez pas à les poser directement à Gérard Hernandez qui vous répondra dans cette page.

 


Pause naturelle

30/12/2019

Salut Fred

Je reviens de Cap-échecs où j'ai arbitré l'open du cavalier. Dans cet open se trouvait un joueur en fauteuil (John Kennedy). Lors d'une ronde, il m'a appelé pour me demander de pouvoir aller aux toilettes alors qu'il ne lui restait que quelques minutes à sa pendules (environ 7) (il restait plus d'une demi-heure à son jeune à son jeune adversaire). Bien que sa table fixe ait été placée proche de la sortie de la salle, je savais qu'il lui fallait plus de temps pour répondre à son besoin naturel. Sa demande était assortie d'une demande de mettre sa pendule en pause !

J'avais 2 solutions :

- La première aurait été d'appliquer la réglementation stricte (pas de pause pour aller aux toilettes - il perdait au temps ou il attendait la fin de la partie en espérant ne pas avoir d'accident !)

- La deuxième : répondre favorablement à sa demande !

J'ai choisi la deuxième solution (tout en expliquant la règle "officielle" à son jeune adversaire qui a accepté ma proposition - fairplay palois !!!).

John a pu aller aux toilettes, il en a eu pour plus de 10 minutes et la partie a repris (nulle à la fin !!!).

Il me semble qu'il va falloir préciser quelque chose dans nos règlements concernant les PMR car il est évident que malgré toute la bonne volonté, il faut se rendre à l'évidence que le passage aux toilettes prend plus de temps que pour les personnes valides

à+

Jean-Luc FEIT

Bonsoir M. Jean Luc

C'est avec un grand plaisir que je réponds officiellement et sincèrement à ta demande transcrite ci-après.

En effet, au-delà du symbole et de l'émotion générer par le contexte, sur ce thème aucun règlement ne pourra se substituer à inintelligence d'un arbitre.

En la matière, il est en effet impossible de créer des généralités, mais dans le cas présent la bonne décision a été prise. BRAVO !

Cet exemple doit être mis en lumière pour faire évoluer les mentalités.

Au risque de déplaire aux amateurs de verres à moitiés vides, je souhaiterai qu'on puisse tirer de belles leçons de ce joli exemple.

Pour cela, je reste à votre écoute

Amitiés

Frédéric LOYARTE

Directeur National du Handicap

 
Bonjour,

Le préambule des règles du jeu précise que ces dernières ne sauraient couvrir la totalité des situations pouvant survenir au cours d'une partie.

Il y est précisé également que des règles trop détaillées pourraient priver un arbitre de sa liberté de jugement et l'empêcher par là même d'apporter une solution à un problème qui lui soit dictée par l'équité, la logique et la prise en considération de circonstances particulières.

La situation décrite par Jean-Luc me parait être une circonstance particulière à laquelle il a répondu avec intelligence et bon sens.

Laisser tourner la pendule aurait été très handicapant puisque dans le cas présent cela se serait traduit par la perte de la partie.

J'ose espérer qu'au cours de nos nombreux opens français, nos confrères arbitres n'agiraient pas autrement.

Ne jamais ajouter du handicap au handicap…

AI Gérard HERNANDEZ

Gérard Hernandez


Eclairer le "Bye"

04/06/2019

Bonsoir Gérard,

Je vois qu'Erick a mis à notre disposition une dernière version du programme papi, plus adaptée à la gestion du "Bye" qui est (ou sera désormais autorisé en France dans le système suisse), à l'instar de ce qui se pratique dans d'autres fédérations, membres de la FIDE.

Je crois avoir bien assimilé la gestion technique de cette option sur le programme d'appariement, je m'interroge en revanche sur les questions règlementaires de son application.

Je sollicite ton éclairage avisé via la rubrique "un arbitre vous répond".

J'ai lu et relu les règles du jeu, règlements de la FIDE et règlements du système suisse mais je ne trouve pas d'article relatif à ce "bye".

A quelles conditions un joueur peut-il bénéficier de ce dispositif ?

A combien de reprises au cours d'un même tournoi pour un même joueur ?

Un bye peut-il être pris à n'importe quelle ronde ou bien y-a-t-il des rondes inaccessibles au bye ?

Ce bye rapporte-t-il automatiquement un point ou 1/2 point ? Ceci est-il déterminé par le règlement intérieur du tournoi ou bien par un règlement FIDE ?

Les conséquences du bye sont-elles les mêmes que celles de l'exemption ? (Flotteur ; score ajusté ; attribution des couleurs...) ?

Jusqu'à présent, dans un système suisse un joueur peut ne pas être apparié (et ne recevoir aucun point) s'il prévient l'arbitre, (ce qui génère des cases vides dans la grille américaine) ; le bye remplace-t-il (d'office ou pas ?) cette option ou bien il vient en complément ?

La gestion du bye est-elle la même selon la cadence du tournoi ?

Enfin voilà en gros les quelques questions que cette règle d'application du bye suscitent chez moi ; j'espère être assez clair et explicite.

Au plaisir de te lire.

Philippe Blot

 
Bonjour Philippe,

Tout comme toi je n'ai pas de texte de référence sur la mise en œuvre de cette pratique car pour le moment il n'y en a pas.

Je sais que dorénavant et à condition de bien le préciser dans le RI du tournoi cette possibilité est offerte aux joueurs. L'annonce de la compétition doit aussi comporter l'information que le bye est autorisé.

Actuellement, il est possible de prendre autant de bye que l'autorise le règlement du tournoi.

Il me semble important de préciser qu'il ne serait pas très sportif de pouvoir prendre un bye lors des dernières rondes quand la victoire se dessine. Cela parait logique mais il vaut mieux le préciser.

Un demi-point est donné au joueur pour cette ronde non jouée.

En attendant le texte FIDE concernant le C04 (système suisse) qui précisera je l'espère tout ça, ce type de « bye » sera traité comme pour les exempts sauf pour le calcul du score ajusté où le demi-point ainsi acquis restera bien à un demi-point.

Dans la grille américaine le bye ne remplacera pas automatiquement une partie non jouée. Il parait évident que si un joueur sait qu'il sera absent à une ronde il aura intérêt si la possibilité existe de prendre un bye avec l'accord de l'arbitre bien évidemment. La demande doit être faite avant l'appariement de la ronde suivante ou pourquoi pas à l'inscription.

Cette pratique peut être autorisée dans n'importe cadence.

Dominique Dervieux que j'ai sollicité sur le sujet m'a écrit :

<<

Jusqu'à la fin de saison 2017-2018, le RIDNA interdisait le bye en France. Depuis, l'interdiction est levée et le bye est donc implicitement autorisé.

Que disent les textes de la FIDE ?

Pas grand-chose, juste qu'il est possible d'accorder des « bye » mais pas de détails sur les conditions.

Dans la pratique, les conditions varient suivant les tournois dans les pays où cela se pratique depuis longtemps, d'où la précision apportée par la DNA. Les conditions d'application doivent être bien explicites dans le RI du tournoi !!

Voir par exemple le "RI de l'open de Rochefort" qui utilise le bye.

C'est bien au couple organisateur/arbitre) de définir les conditions d'applications.

Les nouvelles règles de compétitions de la FIDE applicables à partir de juillet prochain vont limiter le nombre de bye à 1 seul :

Dans un tournoi, le règlement peut permettre à un joueur de prendre un demi-point « bye » (sans jouer) à une ronde donnée. Cela n'est permis qu'une seule fois durant le tournoi, si une annonce adéquate a été formulée et acceptée par l'arbitre. Une telle possibilité ne devrait pas être octroyée à un joueur qui bénéficie de conditions ou qui n'a pas payé de droit d'entrée dans le tournoi.

>>

Merci à Dominique Dervieux pour son aide.

Cordialement,

Gérard Hernandez


L'intention vaut-elle action ?

28/05/2018

Bonjour,

Petite question liée à l'intervention de l'arbitre dans le cas suivant :

Etant donné le diagramme suivant (trait au blancs) :

Le conducteur des blancs, au trait :

1°) Voulant probablement faire promotion en d8, se saisit d'une dame posée à côté de l'échiquier

2°) Enlève la Tour positionnée en c8

3°) Pose la dame en c8 et valide son coup.

Le conducteur des noirs arrête la pendule et sollicite l'arbitre indiquant que le dernier coup joué est illégal.

L'arbitre se fait expliquer le dernier coup, conclut qu'effectivement le coup est illégal, restaure la position avant le coup illégal, crédite les noirs de 2 minutes supplémentaires à la pendule, la redémarre, et reste à côté de l'échiquier pour s'assurer de la bonne poursuite du jeu.

Le conducteur des blancs avance le pion en d8, le retire et le remplace par une dame, valide son coup. L'arbitre ayant vu ce coup se retire de l'échiquier.

Analyse :

Le coup illégal d'origine avait consisté à prendre en main une dame en dehors de l'échiquier puis (1ère pièce touchée sur l'échiquier) la tour en c8, pour enfin poser la dame à la place de la tour.

Le coup illégal est incontestable et la première partie de réponse de l'arbitre me semble correcte.

Cependant suite à la restauration de la position, c'est le pion qui est joué par les blancs, or il me semble que la règle « pièce touchée, pièce à jouer s'applique pour la tour car c'est la première pièce touchée sur l'échiquier.

Question : quel est votre avis sur ce déroulé ? Doit-on considérer que la première pièce touchée par le conducteur des blancs est bien la tour, auquel cas il aurait l'obligation de la jouer (mon avis), ou la première pièce touchée est la dame auquel cas la décision de l'arbitre est bien correcte (autorisant la promotion en d8).

Cordialement,

Stéphane GOBERT, Candidat Arbitre

 
Bonjour,

Je suppose que dans le déroulé que vous faites, le pion d7 a bien été enlevé après la promotion en c8.

L'article 4.3 parle bien de pièce « touchée sur l'échiquier ». Ce qui permet d'éliminer tout de suite le fait de prendre la dame en dehors de l'échiquier, comme « pièce touchée ».

Je suppose que l'intention des blancs était bien de promouvoir le pion en dame en d8. Et c'est probablement ce qu'a dû expliquer le conducteur des blancs à l'arbitre.

Le fait d'avoir enlevé sa propre tour en c8 pour la remplacer par la dame constitue bien, après l'appui sur la pendule, un coup illégal très bien sanctionné par l'arbitre (art 7.5.5).

Pour laisser la place à la dame, la tour ayant été touchée en premier, je suis d'accord avec vous que cette dernière aurait dû être jouée en lieu et place de d8D.

L'arbitre étant sans doute resté sur l'intention première des blancs ne s'est pas aperçu de l'erreur.

Cordialement,

PS : Merci à Julien CLAREBOUT de m'avoir transmis ce cas.

Gérard Hernandez


Notes or Notes...

26/04/2018

Cher collègue,

J'arbitre actuellement avec deux autres collègues le 9ème LUC Open.

Nous aurions aimé avoir vos avis sur une situation qui s'est présentée à nous hier et que je vous décris :

Lors de la ronde 2, nous nous apercevons qu'un joueur (classement 1575) prend des notes dans un petit cahier à pages blanches.

Il ne s'agit pas de coups mais de réflexions écrites sur la partie, du type "reste concentré, évite les menaces" ou alors des écrits faisant état du matériel encore présent de chaque côté.

Nous en discutons entre nous, tombons d'accord sur le fait que c'est l'article 11.3.1 qui va nous permettre de régler la situation, mais nous n'en avons pas forcément la même interprétation.

Quoi qu'il en soit nous sommes tous d'accord sur le fait que le joueur n'a pas volonté de tricher, son adversaire ne semble pas s'en soucier, je décide donc de laisser se terminer tranquillement la partie et d'en discuter avec le joueur concerné après la fin de la partie.

S'en suit une discussion courtoise où le joueur explique que c'est une aide pour lui lors de l'analyse de la partie. Que cela lui permet de mieux se souvenir de ce qui s'est passé. Je lui explique que nous sommes conscients qu'il ne cherche pas à tricher mais qu'afin d'éviter toute suspicion de tricherie de la part de son adversaire nous lui déconseillons fortement de continuer sa prise de notes. Il en prend acte et n'a pas repris son cahier lors de la ronde 3.

Tout réside selon moi sur l'interprétation que l'on a de la phrase "faire usage de notes". Pour moi ici le joueur ne fait pas usage de notes pour s'aider pendant sa partie mais pour garder une mémoire des évènements pour plus tard. C'est d'ailleurs l'argument que m'a fait valoir le joueur (qui est allé consulter le règlement) avant de commencer la ronde suivante.

Nous aimerions donc avoir votre vision des choses pour de futures situations similaires où le joueur pourrait être moins coopératif et ferait valoir qu'il ne fait pas "usage" de ses notes, mais écrit pour mémoire, pour plus tard.

Merci de votre avis éclairé,

Amitiés,

Fabrice Casier

 
Bonjour,

Stéphane Escafre décrit une situation similaire arrivée à Westley So, super GM du top 10 mondial, lors du championnat des USA 2015. Ce dernier a perdu une partie car il prenait des notes. Lire "l'Article sur Chess News"

« L'histoire est simple : il écrivait des petites phrases d'aide psychologique, "calme toi", "réfléchi bien"... rien de méchant, mais des notes.

En application de l'article 11.3.1, l'arbitre lui demande d'arrêter de prendre des notes. Ajoutant qu'il lui donnera partie perdue s'il recommence... So a recommencé deux ou trois rondes plus tard, et l'arbitre a été obligé de donner partie perdue (un simple avertissement aurait certainement été suffisant, mais une promesse est une promesse). »

La notation ne doit concerner que la feuille de partie. Elle doit être renseignée selon les prescriptions de l'annexe C et en application de l'article 8 et en particulier le 8.1.4.

Toute autre notation doit être proscrite en vertu de l'article 11.3.1. Cela pourrait être éventuellement considéré comme une aide et à l'extrême pour de la triche.

Cordialement,

Gérard Hernandez


Les aléas de l’arbitrage en blitz - Partie Carlsen - Inarkiev

03/01/2018

Bonjour et Bonne année 2018 !

Voici ce que j'ai lu, concernant une situation pendant une partie du championnat du monde de Blitz a Riad, entre Carlsen et Inarkiev.

"Vidéo sur YouTube"

Je fais référence à l'article A.4.4 du livre arbitre : « Si l'arbitre observe deux rois en échec, il attendra jusqu'à ce que le coup suivant soit achevé. Ensuite, si la position sur l'échiquier est toujours illégale, il déclarera la partie nulle. »

Le roi d'Inarkiev était en échec (Roi noir b6 vs Tour blanche b7), mais Inarkiev jouait lui-même son cavalier en mettant Carlsen en échec (Ce3+, alors deux rois en échec). Carlsen lui-même parait l'échec avec Rc2-d3 (achevé), quand Inarkiev arrêtait la pendule, appelait l'arbitre et une discussion se produisait.

Je ne fais pas trop de commentaire sur l'argumentation d'Inarkiev, mais je voulais mettre votre attention sur une constatation de l'arbitre (dernière phrase d'extrait):

« Now it's your turn to play, you can correct the illegal position by moving your king. Or if you don't move your king, then the illegal position remains and we declare a draw.”

« Maintenant c'est à vous de jouer, vous pouvez corriger la position illégale en déplaçant votre roi. Ou si vous ne déplacez pas votre roi, alors la position illégale reste et nous déclarerons la partie nulle. "

Déjà, je constate: Si Carlsen avait vu que Cd3+ était illégal, il aurait gagné la partie tout de suite.

Je me pose les 3 questions suivantes:

1. Est-ce que la position après que Carlsen joue Rd3 est toujours illégale (l'arbitre dit que ce coup Rd3 était légal) ?

2. Pourquoi l'arbitre dit-il que ce serait match nulle (draw), si Inarkiev ne parait pas l'échec ? Tout autre coup à part parer l'échec serait illégal et donc Inarkiev perdrait la partie?

3. Est-ce que l'article A.4.4 s'applique vraiment ici ?

Bien cordialement

Michael Schoettler (AF4)

Président Cercle Airbus Toulouse Echecs

 
Bonjour et à mon tour, Bonne et heureuse année 2018.

Manifestement la partie n'était pas supervisée. C'est donc l'article B4 renvoyant vers les articles du jeu rapide A2 et A4 qui s'applique.

Au vu de la situation,

"Lire le paragraphe et regarder la position en milieu d'article"

1. Le coup Rd3 de Carlsen est légal et à l'arrivée de l'arbitre la position est légale. C'est donc aux noirs de jouer. Leur roi étant en échec et ils doivent donc parer cet échec. L'arbitre, sans discuter, aurait dû à ce moment-là, demander que la partie continue. Il aurait pu ajouter une minute aux blancs en application de B2.

2. L'arbitre a commis une erreur de jugement. Effectivement tout autre coup que parer l'échec serait illégal et mettrait fin à la partie.

3. L'article A.4.4 parle des deux rois en échec. Or à l'arrivée de l'arbitre seul le roi noir était attaqué et la position était légale. Donc il n'y a pas lieu de l'appliquer ici.

Le droit à l'erreur existe même chez les arbitres chevronnés. Donc loin de moi l'idée de jeter la pierre à ce collègue sans doute un peu stressé et impressionné par l'événement et devant ces deux joueurs.

Cordialement

Gérard Hernandez


Savoir vivre, bon sens...

08/12/2017

Bonjour Monsieur

Je souhaiterais avoir une précision concernant une phrase extraite du Livre de la Fédération.

"5) Aucun joueur ne sera pénalisé sur un paramètre de temps par rapport au temps de jeu normalement crédité à chacun, du fait de son handicap"

FFE conduite à tenir quant aux joueurs handicapés - Voté en CD le 22/06/2014 H01-1/1

Nous avons au club un joueur qui ne peut déplacer les pièces mais qui ne peut non plus communiquer verbalement. Nous avons mis au point un système avec une assistante (qui ne sait pas jouer aux échecs) qui lui montre sur une feuille les pièces et lui réagit par un hochement de tête. Evidemment ce système est particulièrement chronophage et lors d'un petit tournoi au club 5 rondes en 2 fois 15mn ko) nous lui avons, avec l'accord de ses adversaires pour la plupart licenciés du club, donné 17 min et minoré à 12 min le temps de l'adversaire. Il a pu ainsi gagner 2 parties.

Déjà, par rapport à la phrase ci-dessus, sommes-nous dans les clous et si oui, peut-on imaginer étendre notre bricolage aux, par exemple, rencontres interclubs départementales ?

J'avais, voici plus d'un mois, interrogé Frédéric LOYARTE sur le site fédéral mais je ne suis pas certain que ma question lui soit parvenue, en tout cas je n'ai pas eu de réponse.

Je vous remercie de votre attention et vous adresse mes meilleures salutations.

Pour le Club Echiquéen Cuersois

Patrick LE FLOCH

 
Bonjour,

L'article 5 issu du règlement concernant la conduite à tenir quant aux joueurs handicapés n'est en fait qu'une reprise des articles 6.2.6 et 8.1.6 des règles du jeu :

« 6.2.6 : Si l'un des joueurs est dans l'incapacité d'utiliser la pendule, un assistant, devant être admis par l'arbitre, peut être désigné par le joueur pour actionner la pendule. Sa pendule devra être corrigée par l'arbitre d'une manière équitable. La correction de la pendule ne doit pas s'appliquer à celle d'un joueur ayant un handicap. »

« 8.1.6 : Si un joueur est dans l'incapacité de noter, un assistant, agréé par l'arbitre, peut être nommé par le joueur pour écrire les coups. Sa pendule sera ajustée par l'arbitre d'une manière équitable. Cet ajustement de la pendule ne doit pas s'appliquer à un joueur handicapé. »

L'on pourrait dire que l'on n'ajoute jamais de handicap au handicap.

Dans le cas qui nous occupe, un petit tournoi entre gens de bonne compagnie, la solution que vous avez adoptée et qui contente tout le monde parait intelligente et pleine de bon sens.

Par contre en interclub il n'y a aucune raison de pénaliser l'adversaire de votre joueur. Autant on ne pénalise pas un joueur du fait de son handicap, autant on ne pénalise pas non plus un joueur du fait du handicap de son adversaire.

Si ce dernier est d'accord, ajouter du temps au joueur handicapé me parait être une simple règle de bon sens et de savoir vivre. Mais en aucun cas il ne faut l'imposer. Les mauvais joueurs, pour ne pas dire autre chose, sont malheureusement partout…

Cordialement,

Gérard Hernandez


Le téléphone a tintinnabulé

27/10/2017

Bonjour,

Il s'agit d'un tournoi interne homologué FFE mais pas FIDE. Pour ce tournoi les joueurs s'arrangent pour l'horaire de la partie et l'arbitre n'est pas forcément présent.

Les joueurs A et B jouent sans arbitre.

- Le téléphone du joueur A sonne, il le sort, il l'éteint et la partie continue.

- Le joueur A gagne largement la partie

Par la suite le joueur A très sportivement m'envoie un message pour me faire part de ce fait de jeu et me demande si il doit avoir partie perdue.

Je lui répond que oui et donc la victoire est pour le joueur B.

Quelque jours après le joueur B me contacte et me dit qu'il n'a pas été dérangé et il ne comprend pas ma décision et refuse la victoire...

Bref, je suis en plein doute faut-il absolument faire respecter le règlement car dans un autre tournoi je n'ai pas de doute qu'il sera respecté.

Merci d'avance pour votre réponse

Zakaria BEZZA AF4

Mail transféré par Khaled BENADDOU AI et DRA IDF

 
Bonjour,

Si l'arbitre est présent , il doit réagir immédiatement et en fonction des articles 11.3.2.1 et 11.3.2.2, déclarer la partie perdue, même si l'adversaire veut continuer la partie.

En cas d'absence d'arbitre, le joueur B aurait dû respecter le règlement et réclamer le gain.

Comme ils ont décidé de continuer, l'infraction du joueur A est tout simplement ignorée et c'est le résultat de la partie qui compte.

Imaginons qu'après quelques coups, c'est le téléphone du joueur B qui sonne. Le joueur A, est tout à fait en droit de réclamer et d'obtenir le gain.

Vive l'arbitrage !

Gérard Hernandez


Handicapé ou pas

03/10/2017

Bonjour

Absence de notation de la part d'un joueur !

Au cours de la saison dernière, j'ai pénalisé un joueur qui d'après son capitaine, ne pouvait noter sa feuille.

Il semblait être d'usage d'attribuer 1/4 heure de pénalité.

Ce joueur appuyait normalement sur sa pendule.

Dans ce cas particulier, afin d'être le plus équitable possible, l'assistance d'une personne devrait être exigée, afin que les 2 joueurs soient égaux devant l'échiquier.

Comme cela va se reproduire dans peu de temps quelle est la meilleure solution, si le joueur joue à domicile ?

Merci.

Jean-Paul Riballet AF3

 
Bonjour,

Deux cas possibles :

• Soit le joueur est réellement handicapé,

• Soit il ne l'est pas.

Si le joueur est handicapé, conformément à l'article 6.2.6 des règles du jeu et au paragraphe 5 des directives du règlement « Conduite à tenir quant aux joueurs handicapés » il ne faut pas pénaliser de quelques manières que ce soit le joueur. Il parait normal de ne pas rajouter du handicap au handicap. Bien entendu une personne peut assister le joueur pour sa notation.

Par contre si le joueur ne présente aucun signe extérieur de handicap, et malgré les dires du capitaine, n'est pas en mesure de prouver son handicap (par une carte d'invalidité, certificat médical par exemple), le joueur doit être obligé de noter.

En cas de refus, l'arbitre a toute autorité pour appliquer l'article 12.9 des règles du jeu. La diminution du temps de réflexion du joueur fait partie des sanctions possibles énumérées dans cet article. Dans ce cas le temps enlevé est laissé à la discrétion de l'arbitre. La cadence utilisée en N3 étant une cadence longue, la suppression de 30mn ne me parait pas excessive. Il est évident qu'en cas de réclamation lors de la partie on ne tiendra compte que de la seule feuille de partie disponible.

Par contre on ne peut pas imposer au joueur d'avoir un assistant.

Gérard Hernandez


Fin de partie au KO

28/08/2017

Bonjour,

Ma question porte sur la Directive III :

Dans l'article III.4 - celui qui concerne l'incrément - il est dit : ( ...) et que l'arbitre accepte la requête (...).

Quelles pourraient être les raisons de son refus ?

• Raisons générales et systématiques, par exemple l'absence de pendules électroniques ? Mais alors la directive n'aurait-elle pas dû prévoir une annonce générale et spécifique pour l'application de cet article ?

• Raisons particulières à la demande incriminée ? Lesquelles ?

Dans l'article suivant, il est dit : Si l'article III.4 ne s'applique pas et que le joueur au trait a moins de deux minutes a sa pendule (...)

La non application peut être due, outre au refus de l'arbitre mentionné ci-avant, mais aussi a la volonté du joueur de faire l'impasse sur l'incrément et de demander directement la nulle.

En fait la précision sur le temps (qui semble superfétatoire dans les autres cas, refus particulier et impasse) laisse suggérer une non-application générale ? Problème de rédaction ?

Bien à vous,

Philippe Jassem, Arbitre National Belge

 
Bonjour,

Lors d'une compétition qui se joue avec la fin de partie au KO, l'arbitre doit annoncer au début de la première ronde si l'annexe III s'applique ou non (article III.2.1). Pour ma part je préconise également de l'écrire dans le règlement intérieur du tournoi.

Si l'annexe III s'applique elle doit l'être dans son intégralité. Je veux dire par là que l'article III.4 s'applique en premier. Si pour une raison quelconque il ne pourrait pas l'être alors c'est le III.5 qui s'appliquera.

La non application de l'article III.4 peut avoir des causes multiples.

Par exemple :

- Défaut de pendules électroniques,

- Manque de temps avant la ronde suivante,

- Horaires à respecter pour la remise des prix, etc…

C'est l'arbitre qui décidera d'appliquer ou pas le III.4, pas le joueur.

Pour peut-être une meilleure compréhension je vous invite à lire les articles parus dans nos Bulletins des Arbitres Fédéraux.

Dans les articles ci-dessous vous remplacez annexe G par directives III :

- page 6 du BAF42

- page 5 du BAF42

Cordialement,

Gérard Hernandez